Bonjour, « Ma ville propre et moi » est une association de citoyens Camerounais qui ont décidé de nettoyer nos villes et d’en faire des environnements salubres. Quel a été le déclic pour lancer ce projet ? Pourriez-vous nous en dire plus sur « ma ville propre et moi » ?
Nous étions tout au début un groupe whatsapp qui se réunissait les weekends pour nous amuser et passer du bon temps. puis un jour il nous est venu à l’idée de nous rendre utile à quelque chose. Avec la volonté de tous, nous avons fait le choix de mettre à contribution cet argent dépensé dans les sorties au profit de l’environnement. Et c’est là qu’est née l’association « Ma ville PROPRE et moi ».
Dans quelle ville opérez-vous actuellement ?
Nous opérons actuellement à Douala.
Une bonne partie des Camerounais attendent que les autorités municipales agissent et sensibilisent les citoyens sur la salubrité des villes, Pourquoi ne pas attendre comme eux ?
D’abord parce que nous sommes citoyens et totalement dépendant de l’environnement. En plus, Douala qui est notre ville à tous et aussi une vitrine de ce pays ne présente pas fière allure du tout. Pourquoi rester à attendre si nous pouvons faire quelque chose? Les municipalités font ce qu’elles peuvent, mais nous pouvons aussi contribuer à faire que ça change.
Collaborez-vous tout de même avec les entités administratives ou Hysacam. Ou êtes-vous réellement indépendant ? Est-ce une tâche facile ?
Oui avec une municipalité. Ce n’est pas du tout une tâche facile. Beaucoup d’entre nous sont étudiants et travailleurs à temps plein. Pourtant pour assurer la réussite d’une campagne, nous devons sacrifier notre temps de repos, dépenser beaucoup d’énergie etc…
Sur votre Facebook, nous pouvons observer l’étendue de vos travaux notamment le nettoyage de cours d’eau pollué par des bouteilles en plastique, des rigoles…Selon vous, à qui incombe cette responsabilité, l’ État ? les citoyens ? ou les deux ?
Les deux.
Bagangté, Bafoussam, Dschang sont connues pour être les villes les plus propres du Cameroun. Comment expliquez-vous cette différence flagrante sur la salubrité entre les villes urbaines et les villes rurales ?
La culture et les traditions africaines accordent beaucoup d’importance à la question de salubrité et celle-ci est plus pratiquée en zone rurale qu’en zone urbaine où la croissance urbaine est devenue incontrôlée. Certains Citadins ont même fini par trouver que vivre dans la saleté est tout à fait normal.
Soyons acteurs du changement que nous voulons voir autour de nous.
A votre avis, les mentalités doivent-elles évoluées, si oui comment les faire évoluer ?
Oui, l’éducation et l’application des sanctions.
Afin de pérenniser vos actions et de les rendre plus efficaces, pensez-vous à une sensibilisation, une éducation citoyenne ?
C’est le but de l’association. Nous faisons principalement dans l’éducation et la sensibilisation.
A l’heure actuelle, à part les citoyens volontaires, y a-t-il des personnalités et des dirigeants qui vous soutiennent ? D’ailleurs, de quelle manière peut-on soutenir et/ou participer à ce mouvement ?
Non pas encore. Oui bien sûr, être membre de l’association, ou encore nous accorder de passer à une chaine Radio ou télé pour au mieux faire passer notre message etc.
Enfin, quel message souhaiteriez-vous passer aux jeunes citoyens camerounais ?
La propreté de notre ville est une responsabilité partagée entre les mains des entreprises responsables mais aussi celle des habitants. Soyons acteurs du changement que nous voulons voir autour de nous.
Suivez les actualités de cette association sur leur page Facebook : Ma ville propre et moi
Réalisé par Kate Mouliom