LadyBusinessContest, la première édition.

Ainsi s’acheva le LadyBusinessContest durant lequel des femmes ambitieuses et méritantes auront exposé à un jury compétent et devant un public leurs projets tout aussi intéressants les uns que les autres.

Le vendredi 9 octobre 2020 eut lieu la finale de la première édition du LadyBusinessContest (LBC), une plateforme qui met en compétition plusieurs projets soutenus par des femmes avec à la clé, un accompagnement dédié et un apport financier pour la réalisation des projets des trois lauréates. L’évènement se tint à JabaSpace, lieu de rencontre des entrepreneurs et Startuppers qui pour le coup faisait partie des organisateurs en collaboration avec les Assurances Activa, projet Activ’Lady. Ce fut de ce fait dans un cadre propice à l’entreprenariat que Frédéric Tcheuleu, co-fondateur de JabaSpace et Aimée Catherine Moukoury modérèrent une finale porteuse d’innovations et de changements à venir.

La finale.

La finale débuta par l’introduction des organisateurs et des membres du Jury au public. Franck-Cédric Yanou, membre du Jury et co-fondateur de JabaSpace fut inviter à prendre le micro et à présenter brièvement le projet LBC qu’il mit sur pied avec Virginie Pouna Ngomi, directrice de l’innovation dans les Assurances Activa .Tous les deux membres du Jury passèrent la parole aux autres membres à savoir : Metchum TAYOU directrice chez Brand & Consumer Group, Vanessa KAME, directrice de l’agence de relation média The Network RP et enfin Carole Mbessa, CEO de Me Multimedia Solutions SA qui était également la présidente dudit Jury dont la fin du discours entama le début des festivités.

Sur cent-vingt candidates inscrites, dix d’entre elles furent retenues pour participer à la finale, mais le jour même, seul neuf se présentèrent, l’une d’entre elles s’étant désistée à la dernière minute. Il était question pour les compétitrices de passer défendre leurs idées novatrices tour à tour devant le Jury qui après délibération devait désigner les trois gagnantes de la compétition. La présentation se faisait en deux parties c’est-à-dire cinq minutes de pitch et  cinq minutes d’échange avec le Jury, et pour s’assurer que le temps imparti pour chaque partie soit respecté, Aimée Catherine, armée de son téléphone chronométrait chaque passage, tâchant de ne laisser passer aucun débordement de temps

La première candidate à passer fut Christelle MONTHE. Son projet s’intitulait MDC Food processing, une industrie bio de transformation alimentaire. Son objectif ? Ramener du bio dans la vie camerounaise. Un apport sain qui commençait avec des jus 100% naturels, sans conservateur chimique et sans sucre ajouté.

« Jus naturel life punch. »

Son passage, bien écourté faute de temps installa de suite une ambiance compétitive dans la salle, rassurant le public présent d’une suite riche en découvertes. Ce fut sous les acclamations de son départ que la deuxième candidate fit son entrée.

Ce fut avec un stress autant perceptible dans ses gestes que dans sa voix que ZE SAMBA Ruth présenta Financials And Bank Assist, son projet dont le but était de transformer des idées innovantes en entreprises à succès par le biais d’une expertise financière et bancaire.

« Partir d’une idée pour un produit. »

 Si le projet se fit joliment annoncé, sa présentation ne fut pas un grand succès. Un PowerPoint muet et une candidate manquant d’éloquence qui lisait plus qu’elle n’exposait, ce ne fut pas avec un grand regret que le public offrit la scène à la troisième candidate.

La candidate numéro 3 fut sans doute celle qui retint le plus l’attention. Malade et hospitalisée, c’est alitée sur son lit d’hôpital que Christine KEMBOUA présenta REBA, une Start up spécialisée dans la transformation de fruits en confiture.

« Commencer petit, rêver grand. »

Avec une incroyable verve et malgré la maladie, Christine présenta brillamment sa Start up aux oreilles du public et du Jury et ce, malgré les désagréments du réseau capricieux et les soucis techniques de JabaSpace. Tout comme Christelle la candidate 1, elle souhaitait ardemment faire valoir le Made In Cameroon en fabriquant des produits bio typiquement camerounais issus de matières premières elles aussi camerounaises. Le jury ne put que saluer sa détermination à gagner et son projet qu’elle conclut avec brio et dans les temps, mettant la barre haute pour les autres candidates à venir.

Créatyne Gift est une boutique de cadeaux qui offre des produits originaux et personnalisés pour les anniversaires et autres célébrations. En créant ce moyen supposé innovant de rappeler aux gens leur caractère unique, Olga NGO BASSOLOG, la candidate 4 et sa co-fondatrice Simone MANYIM tenaient à faire savoir au public à quel point il est important de faire plaisir à l’autre pas comme nous le désirons, mais comme l’autre le mérite.

Ce fut bras dessus bras dessous qu’elles débarquèrent sur la scène. Leur amitié et leur complicité irradiaient si fort qu’elle contamina le public qui ne put s’empêcher de les rejoindre dans le rire et la bonne humeur bien que toute cette joie et cette convivialité manquait quelque peu de professionnalisme. Contrairement aux autres candidates, au lieu d’opter pour les mots  pour persuader le Jury, elles « illustrèrent » leur projet par la distribution de cadeaux dits « personnalisés » aux membres dudit Jury.

Tentative de corruption ? Personne n’en dit rien, mais ce fut après leur passage qu’une pause s’installa, le temps pour le Jury de cacher leurs sourires un peu trop enchantés et de noter de façon impartiale le projet présenté sous le regard de la cinquième candidate déjà prête à en découdre

Pour changer l’ambiance festive en une autre beaucoup plus sérieuse, Véronique BOUMJIE monta sur scène avec un projet de l’ordre de la santé. Intitulé Cytoh Health, il s’agissait d’une solution biotechnologique permettant de dénicher les cellules cancéreuses dans le corps.

« Au Cameroun nous comptons 13 spécialistes pouvant diagnostiquer un cancer du sein pour 26 millions d’habitants. »

Porteuse d’une solution probablement révolutionnaire et désireuse de faire évoluer le domaine oncologique africain en général et camerounais en particulier, Véronique défendit son projet avec fermeté et implication, mais force fut de constater d’après les chiffres de ses études de marché que les maigres millions apportés par le LBC n’auraient pu subventionner un tel projet. Le Jury salua cependant la candidate avec un certain respect pour sa noble cause et l’humeur vint à la bonne odeur.

Bonne odeur rimant avec la cuisine qui elle-même illustre l’une des tâches quotidiennes de la femme, Aissata IBAMIE dans le souci de respecter le thème de l’évènement qui était « Entreprendre au féminin », se proposa d’allier l’ensemble et d’y ajouter une pincée de bio pour en faire son projet. Tout droit venue de Maroua pour participer à la finale, la jeune entrepreneuse présenta à son audience Asaab Thermal Cooker, un cuiseur non électrique permettant de cuisiner en économisant de l’énergie et en protégeant l’environnement.

« Cuisiner sans fil ni feu et à distance »

Un slogan parlant et un objectif clair : aider la femme à se décharger de ses inquiétudes de femmes afin de revêtir son costume d’entrepreneuse quand elle le souhaite. Le projet captiva tant les hommes que les femmes, intéressés par cette nouvelle façon de cuisiner, mais malheureusement pour le jury, la concurrente ne partagea ni n’offrit pas d’échantillons comme ses prédécesseurs.

Puisque nous touchions déjà de tout avec la médecine suivie de la cuisine, Lydie NKENGNE trouva intéressant d’agrandir la liste de domaines en impliquant un brin de Tech à la sauce de LBC. If Tech plateforme de formation professionnelle à distance, accessible via une box sans connexion internet. De quoi permettre aux PME et même aux universités d’avoir accès aux documents de formations tant écrits qu’oraux via leur smartphone. Un marché d’échanges définit par des partenariats avec des auteurs et des professeurs et une plateforme qui s’engage à délivrer des certificats d’aptitude à la fin de chaque formation, pour une certaine somme. Une sorte de gros Drive camerounais dont l’idée fut certes critiquée par manque de concret, mais également saluée.

Lorsque Lydie rangea sa box, elle laissa la scène à Lucile MENENG qui transforma alors les lieux en salle de défilé de mode. Si on ajoutait la Tech, pourquoi pas la mode ?Fière, belle, haute perchée sur ses talons et mettant en valeur les bijoux qu’elle portait, l’avant-dernière candidate à passer attira de suite l’attention sur son projet intitulé Lucile Meneng Design, un atelier confectionnant des bijoux artisanaux selon le savoir-faire camerounais. Son but ? Magnifier l’authenticité, l’unicité et l’identité de chaque personne par l’intermédiaire DU bijou.

« Des bijoux qui vous rendent unique, un peu comme le bon condiment de la sauce. »

Dans un discours impeccable et une gestuelle hypnotisante, la candidate 8 exprima son envie de montrer au monde l’habileté camerounaise sur le plan artisanal. Pour illustrer ses dires, elle fit défiler sous les yeux admiratifs du public une première collection de bijoux portés par ses concurrentes qui lui servaient de mannequin. Défilé qui fit toujours écho à même à son départ, laissant la scène au dernier, mais pas moins intéressant projet.

JRME, je Réussis Mon Examen fut présenté en ligne, depuis Paris par Lovelyne ALIMA MESSOMO. Il s’agissait d’une structure de soutien scolaire de qualité à prix abordable adressé aux apprenants camerounais en particulier et africain en général ; solution basée sur des podcasts accompagnés de guides de révisions et d’une assistance pédagogique, elle permettrait à l’apprenant de poser des questions en ligne à des professeurs via les réseaux sociaux à des heures bien déterminées. Une sorte d’Openclassroom camerounais, consacré aux classes du secondaire.

« Sans l’éducation, il n’y a pas d’innovations ».

Une réalité que la candidate ne put s’empêcher de souligner pour clôturer sa présentation, laissant planer derrière elle, un tonnerre d’applaudissements qui conclut la finale du LadyBusinessContest. Le jury désormais en possession de toutes les cartes, se vit attribuer la lourde tâche de départager les neuf projets soumis à leur analyse. Le verdict supposé annoncer les trois projets gagnants fut renvoyé au vendredi de la semaine d’après, mais à cause de quelques soucis internes, il fut à nouveau repoussé au mercredi de la semaine suivante. Dans un autre lieu.

Le verdict

Ce fut donc mercredi le 21 octobre 2020 que la sentence tomba. L’évènement partit de JabaSpace pour les locaux des Assurances Activa pour diverses raisons, mais l’ambiance demeurait la même : propice à la découverte et désireuse de savoir enfin qui remporterait la première, la deuxième et la troisième place soient les sommes de deux millions, un million et enfin cinq cent mille francs CFA plus un accompagnement consacré au bon développement des projets gagnants assuré par JabaSpace. Le verdict fut également, comme la finale, diffusé en Live sur la page Facebook de JabaSpace, avec le soutien d’MTN encore une fois

Aimée Catherine ne sera malheureusement pas là, mais Frédéric répondra présent pour servir à nouveau de présentateur. L’annonce se fit longtemps attendre, mais elle finit par tomber sous les acclamations du public. La grande gagnante du LadyBusinessContest sera donc Lovelyne ALIMA, porteuse du projet JRME dans le domaine de l’éducation, suivi d’Aissata IBAMIE avec son Asaab Thermal Cooker et enfin de Christine KEMBOUA toujours malade, avec REBA. Alors que l’on pensait que tout avait été dit, Carole Mbessa, présidente du Jury fit la surprise d’annoncer un quatrième projet gagnant. Un coup de cœur qui se verrait primer par ses soins. Ce fut donc ainsi que Creatyne Gift de Olga NGO BASSOLOG se vit hisser à la quatrième place avec à la clé une promesse de soutien moral et financier s’étendant sur une année par la présidente du Jury elle-même.

Ainsi s’acheva le LadyBusinessContest durant lequel des femmes ambitieuses et méritantes auront exposé à un jury compétent et devant un public leurs projets tout aussi intéressants les uns que les autres. Certaines se firent primer, d’autres non, mais chacune d’elle fut encouragée à réaliser leur projet tout aussi innovateur que ceux des gagnants. Ce furent donc la tête haute qu’elles quittèrent le podium et que l’évènement se clôtura enfin.

Ingrid Nkomo

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