De l’Allemagne au Cameroun

Continuons de croire, d'oser et d'essayer. Nous avons au final rien à perdre, mêmes nos échecs serviront de leçons aux jeunes qui nous suivront.

En 2018, Naja Production faisait la une des médias avec pour homme clé Monsieur Tagne Jean Bruno, deux ans plus tard quel est le bilan de Naja Production ?

Monsieur Tagne est toujours l’un des hommes clé du groupe Média NAJA. Il est actuellement Directeur général adjoint.

En deux ans, nous nous sommes beaucoup plus concentrés à travailler sur des gros projets nationaux et internationaux plus précisément avec des institutions et organismes tels que l´OIM, PIDMA, ou encore le plus récemment sur un projet de film institutionnel pour MICEI qui est le plus grand hôpital d´Afrique central spécialisé dans les soins de la vue en ou encore Cocoa Valley qui est un chocolatier basé en France.

Pourquoi vouloir vous mettre en avant aujourd’hui ?

Pour la petite histoire, NAJA a été crée en 2014 en Allemagne et j´avais déjà jusqu’ici eu l´honneur de diriger le groupe avant de céder le siège à Monsieur Tagne en tant que directeur général en 2018 lorsque nous nous sommes installés au Cameroun.

Avec le temps, nous nous sommes vite rendu compte que le poids des responsabilités dû à ces nouvelles fonctions lui laissait moins de temps de faire ce qu´il aime le plus faire, ceci dit, le journalisme. C’est le métier au cœur de notre société.  Cela nécessite une concentration et une mobilité particulière. Raison pour laquelle, il m´a été proposé en interne de reprendre le flambeau. Néanmoins, je dois avouer que ma culture professionnelle est beaucoup plus allemande que camerounaise vu que c´est dans ce modèle que j´ai plus ou moins évolué. C´est un modèle beaucoup plus axé sur les actions, les idées, le travail d´équipe que sur les personnes en tant qu’individu.

Qui est Wesleg Nanse ?

(rire) Entrepreneur camerounais. Actuellement, s’il faille absolument me mettre dans une case, c’est certainement le terme qui me correspondrait le mieux. Mais plus sincèrement, je me définis juste comme un homme libre qui a très tôt fait ses classes dans la jungle entrepreneuriale.

Après mes études en Allemagne, j´ai voulu me mettre à mon propre compte vu ma quête de liberté. Cette ambition m´a valu de multiples autres formations en gestion d´entreprise et des expériences professionnelles en tant que fondateur et dirigeant dans divers domaines. Après plus de dix ans d’expérience dans différents secteurs d´activité, j´ai souhaité m´élargir dans le monde des médias.

Naja Production n’est pas votre première entreprise, qu’a-t-elle de spéciale par rapport aux autres ?

Travailler dans le monde des médias a toujours été une passion. Produire des films, créer des émissions de télévision, web, etc.., sont toujours des instants magiques surtout pour des personnes comme moi ayant un faible pour la créativité, la liberté et surtout la liberté de création.     

Quelles sont vos plus belles réalisations à ce jour ?

Nous avons travaillé sur la production d´une série de télévision dans la ville de Stuttgart en Allemagne, de nombreux courts métrages. Nous avons eu à former une trentaine d´acteurs au métier du cinéma à Heilbronn. Nous avons eu à participer à la co-production de La Grande interview sur Canal 2 International, des centaines de productions web sur notre plateforme NAJA TV. Et comme toujours, chaque production à sa particularité et son histoire. Ceci rend chaque réalisation aussi belle les unes que les autres.

Pourquoi avez-vous décidé d’ouvrir vos bureaux à Yaoundé et non plus à Douala?

Nous avons ouvert nos premiers bureaux au Cameroun dans la ville de Douala en 2017. Après quelques mois, nous avons décidés de revenir sur Yaoundé qui est une ville que nous connaissons mieux et c´est l´endroit où la plupart de nos clients se situent actuellement.

Que pensez vous apporter à l’industrie camerounaise ?

La qualité à faible coût. Nous pensons que nous pouvons relever le défi d´apporter à l´industrie camerounaise voire africaine le même standard international de qualité, de production audiovisuelle grâce au transfert de technologie et ceci à faible coût.

Pensez vous que l’industrie audiovisuelle camerounaise puisse rivaliser avec celles du Ghana et du Nigeria d’ici cinq ans ?

En termes de qualité de production, oui. Le Nigéria ou le Ghana rivalisent bien aujourd’hui avec les contenus américains par exemple, pourquoi pas nous ? Nous sommes dans un domaine de liberté de création et surtout grâce à internet, les contenus audiovisuels n’ont plus réellement de frontières. Ceci dit, une émission ou un film avec un contenu de bonne qualité produit au Cameroun peut rivaliser avec celui produit en France ou au Brésil. Et contrairement à l’imagerie populaire, une production de bonne qualité ne veut pas automatiquement dire un coût de production élevé bien que les deux facteurs puissent être liés.

Avez-vous un message pour la jeunesse du Mboa ?

Au Cameroun, la moitié de la population à moins de 18 ans, si je ne me fie qu’aux derniers chiffres officiels sur les statistiques de la population. Pour paraphraser les mathématiciens, je dirais donc Cameroun égale à jeunes, jeunes égales à nous et nous égale à Jeunesse du Mboa (rire).  

Plus sérieusement, continuons de croire, d’oser et d’essayer. Nous avons au final rien à perdre, mêmes nos échecs serviront de leçons aux jeunes qui nous suivront.

Catherine Assogo

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