LYNDA AMADAGANA OLEMBA : UNE JURISTE PASSIONNÉE.

Lynda Amadagana Olemba est une jeune femme ambitieuse et dynamique, avocate d’affaires d’origine camerounaise, inscrite aux Barreaux de Paris et du Cameroun.

Elle allie intelligence, prestance et est résolument orientée résultat. Son inscription à la fois aux barreaux du Cameroun et de Paris montre à suffisance son attachement à la découverte. Elle ne se lasse pas d’ouvrir son esprit à l’accueil de nouvelles connaissances, qu’elle met fièrement à disposition de ses clients triés sur le volet. Le cabinet d’avocats Amadagana & Partners dont elle est la promotrice a choisi et assume son positionnement ainsi que sa spécialisation. Bienvenue dans l’univers de Lynda Amadagana, juriste spécialisée dans les secteurs des mines, de l’énergie et des grands projets d’infrastructures.

« Il faut mettre en avant des modèles féminins inspirants pour faire évoluer les mentalités et attirer les femmes, dans les médias et les plateformes publiques (…) Enfin, il faut promouvoir les femmes en entreprise et leur faire confiance. » 

Qui est Lynda Amadagana Olemba ? 

Lynda Amadagana Olemba est une jeune femme ambitieuse et dynamique, avocate d’affaires d’origine camerounaise, inscrite aux Barreaux de Paris et du Cameroun. Après plusieurs expériences au sein de plusieurs cabinets d’avocats internationaux et de grandes entreprises au Cameroun, j’ai fondé en 2019, à Yaoundé, le cabinet d’avocats Amadagana & Partners. Ce cabinet est spécialisé dans les secteurs des mines, de l’énergie et des grands projets d’infrastructures et dans la structuration des financements. Pour tous ces secteurs, nous intervenons sur des problématiques de droit des sociétés, droit commercial, droit fiscal, social, droit foncier et contentieux.

Pourquoi avez-vous choisi le métier d’avocate ? 

Le métier d’avocat est une profession qui permet un épanouissement professionnel à travers des dossiers passionnants et un apprentissage permanent. En tant qu’avocate d’affaires, j’évolue dans un métier intellectuellement stimulant, non routinier, qui me permet d’acquérir de nouvelles connaissances, d’être impliquée dans des projets à fort impact pour la société et de développer de nouvelles compétences.

Vous avez eu un beau parcours académique ; nous notons que vous avez étudié dans de grandes écoles juridiques pouvez-vous, pour nos lecteurs revenir sur votre cursus académique ?

Tout mon cursus primaire et secondaire, je l’ai fait au Cameroun. J’obtiens en 2010 un Master 2 en droit international et européen spécialisé en droit international à l’Université de Paris Nanterre La Défense. Une fois ce diplôme en poche, je prépare et présente peu de temps après l’examen d’entrée au CRFPA (Centre Régional de Formation Professionnelle d’Avocat). Sanctionnée par le CAPA (Certificat d’Aptitude à la Profession d’Avocat), ma formation avait duré deux ans environs, cursus et stages inclus. J’ai par la suite prêté serment et demandé mon inscription au sein du Barreau de Paris et quelques années plus tard je me suis également inscrite au Barreau du Cameroun. 

Comment se sont déroulés vos premiers pas dans le monde professionnel ? 

Les premiers pas ont été marqués par l’apprentissage du métier d’avocat, et la formation auprès d’un mentor. Je suis reconnaissante à mon mentor Yves Lepage pour m’avoir formé à cette belle profession au sein du Cabinet d’avocats parisien Orrick Herrington & Sutcliffe. 

Vous êtes à la fois inscrite au barreau du Cameroun et de Paris, vous voudrez bien expliquer aux profanes ce que c’est d’abord que d’être inscrit dans un barreau quelconque et comment c’est possible d’appartenir à deux barreaux différents. 

Le barreau est l’ordre professionnel des avocats. C’est par exemple la même chose pour les médecins qui ont également un ordre professionnel. C’est cet organisme public qui régule la profession d’avocat, en établit les règles déontologiques, en assure la promotion et édicte les sanctions de la violation des règles établies. Il est impératif pour un avocat d’appartenir à un barreau pour pouvoir exercer la profession. Il est légalement possible pour un avocat inscrit à un Barreau étranger de demander son inscription au Barreau du Cameroun, sur la base d’un examen de dossier. C’est la raison pour laquelle, exerçant à Paris, je me suis inscrite au Barreau du Cameroun.

Comment s’est déroulée votre spécialisation dans les affaires de mines, de l’énergie et des infrastructures ? Avant cela de quelles affaires traitiez-vous ? 

Assez tôt dans ma carrière, j’ai été intéressée par le secteur de l’énergie qui est un secteur à fort potentiel en Afrique, et j’ai donc développé une expertise dans ce domaine au travers des dossiers traités dans le cabinet dans lequel j’exerçais à Paris. De plus, les dossiers industriels m’ont toujours intéressé du fait du haut degré d’expertise technique nécessaire et de la connaissance métier qu’on acquiert. 

En créant mon cabinet j’avais pour ambition de travailler sur le même type de grands projets structurants, dans la chaîne de valeur du secteur de l’énergie, dans la structuration des projets miniers et dans le montage des grands projets d’infrastructure. Le Cabinet a ainsi structuré son offre de services autour de ces secteurs clés avec une pratique de financement en plein essor. 

À quel moment décidez-vous de créer votre cabinet ? quelles ont été vos motivations ?

Ayant une longue expérience de travail en tant qu’avocate au sein de grands cabinets internationaux, j’avais pu remarquer que les grands projets structurants en Afrique, et singulièrement au Cameroun, n’étaient souvent pas accompagnés par une expertise locale. Et qu’il y avait donc une place à prendre pour un cabinet juridique doté d’une expertise sectorielle, alliant la maîtrise des standards internationaux à une réelle connaissance du marché local. C’est ce constat qui m’a poussée à fonder en 2019 à Yaoundé, le Cabinet Amadagana & Partners.

En quoi consiste votre travail au quotidien ? Comment sélectionnez-vous vos clients ?  Qu’est-ce que vous aimez particulièrement dans votre profession ? 

Je fais essentiellement du conseil juridique, même s’il faut noter que notre Cabinet a également une activité contentieux, dirigée par mon associé Charly Kwahou. Il est difficile de décrire une journée type mais je peux dire qu’au quotidien je vis au rythme des exigences des clients du Cabinet – des consultations juridiques écrites ou orales, des conférences téléphoniques, des réunions physiques. De manière générale, beaucoup d’échanges de mails, d’analyses et de revues de documents.

Les journées de travail sont très chargées (plus de 12 h par jour en moyenne), même si je m’efforce de trouver un équilibre avec la réalité de mère de famille, avec une implication maximale. Ce que j’apprécie le plus dans ce métier, c’est l’alliance de l’expertise et de l’apprentissage. On travaille beaucoup mais on ne s’ennuie jamais ! 

Comment se passe le management de vos différentes équipes ? 

Un Cabinet d’avocats est traditionnellement organisé de façon très structurée en fonction de l’expérience des collaborateurs, ce qui facilite la répartition du travail et le management des équipes. Les moins expérimentés sont les collaborateurs juniors, ensuite les collaborateurs intermédiaires et les collaborateurs seniors. Les superviseurs sont les associés du Cabinet. 

Les collaborateurs senior supervisent le travail technique et font revoir par les associés. Nous privilégions également le travail en petits groupes, pour booster l’émulation et l’apprentissage chez tous les membres de l’équipe. Nous organisons également régulièrement des teams meeting, qui rassemblent l’ensemble des collaborateurs, afin que chacun se tienne au courant de l’avancement des dossiers suivis au sein du Cabinet.

Bien que votre cabinet soit spécialisé, le domaine juridique dans lequel vous évoluez est concurrentiel ; comment parvenez-vous à vous démarquer ? 

Nous nous démarquons d’abord par notre localisation géographique. En effet nous avons fait le choix, contrairement à la plupart des autres cabinets d’affaires, d’établir notre siège social à Yaoundé, qui reste le centre de décision sur tous les projets du pays. Nous assumons également notre positionnement sectoriel, ce qui nous ferme peut-être la porte de certains dossiers mais qui permet d’être mieux identifié sur le marché du droit. 

Quelle est votre plus grande satisfaction depuis que vous êtes aux commandes de votre cabinet ? 

Ma plus grande satisfaction est de me dire que nous sommes en passe de réussir notre pari. Implanter un cabinet en plein Yaoundé, loin du centre névralgique de l’économie camerounaise, en faire un cabinet de premier plan, reconnu par la profession, via les nombreuses distinctions que nous sommes honorés de recevoir, et apprécié par ses clients. Ensuite la qualité de nos équipes, des collaborateurs qui ont des expertises singulières et qui se mettent ensemble pour un même objectif. 

De nouveaux challenges nous attendent, mais nous sommes prêts à les affronter !

 Comment se porte le domaine des mines, de l’énergie et des infrastructures au Cameroun ? Quelles actions peuvent être implémentées pour mieux l’organiser et le rendre plus rentable ?

Le Cameroun est engagé dans un ambitieux programme en vue de l’émergence économique à l’horizon 2035 et aussi la SND 30. Les grands projets infrastructurels dont les travaux sont en cours d’exécution, à travers le pays, en constituent les leviers essentiels. L’autre face visible de cette grande mobilisation porte sur des domaines porteurs comme les mines, les hydrocarbures et les industries associées. Ce sont des secteurs en plein essor qui sont très attractifs pour les investisseurs étrangers. Cela n’est pas encore visible pour le grand public mais des efforts considérables sont déployés afin d’améliorer la production et la fourniture d’énergie aux populations, assainir et développer le secteur des mines et d’une manière générale, implémenter des infrastructures publiques de qualité au Cameroun.

Qu’est-ce-qui selon vous devrait être mis en place afin que les femmes s’intéressent de plus en plus aux métiers de finance, d’économie et de droit ? 

Premièrement, il faut mettre en avant des modèles féminins inspirants pour faire évoluer les mentalités et attirer les femmes, dans les médias et les plateformes publiques. Deuxièmement, il faut aller vers les jeunes femmes, les lycéennes, les étudiantes pour susciter les vocations en leur apportant des conseils éclairés. Elles n’ont parfois aucune connaissance de l’existence de certains métiers ou alors des réalités qui se cachent derrière. Enfin, il faut promouvoir les femmes en entreprise et leur faire confiance. 

 Quelles sont les difficultés auxquelles vous êtes confrontées ?  

Dans l’exercice de notre profession, nous sommes confrontés aux challenges de l’accès à la ressource juridique au quotidien mais les départements ministériels concernés nous apportent leur soutien. Il faudrait tout de même démocratiser l’accès aux lois et règlements dans notre pays, pour le bien de tous.  

Quelles sont les activités que vous appréciez et qui vous permettent de vous détendre ?

Les moments de qualité passés en famille et entre amis, la musique, la lecture, les voyages et le sport me permettent de me détendre. Je joue régulièrement au tennis également. 

Votre mot de fin serait ? 

Exploitez vos talents, rêvez grand et travaillez chaque jour pour réaliser vos projets et vos rêves. Là réside la clé de l’épanouissement…  

Propos recueillis par Danielle Nganou 

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