Photographie au Cameroun : Steve Mvondo, il waka* et filme !
Bonjour Steve Mvondo. Vous êtes diplômé en Droit mais vivez aujourd’hui de votre passion qu’est la photographie… qu’est-ce qui vous a donné envie de suivre cette voie ?
Par passion. Tout simplement parce que la photographie et les arts visuels en général c’est ce qui fait vibrer mon cœur. Et surtout c’est plus facile de vivre à partir de ce qu’on a dans le cœur (le don de Dieu en soi), que juste ce qu’on a dans la tête (ce que l’école apprend).
Est-ce que votre famille a soutenu votre choix ? Comment démarre-t-on dans ce secteur où la concurrence est rude ?
Lol nul n’est prophète chez soi. Mon père me voyait plus fonctionnaire (matricule assuré). Et après le master à Buéa, j’avais décidé ne pas retourner à la maison (Yaoundé) et de venir me battre à Douala. Au début ça a été un vrai combat (plus de soutien financier entre autres). Mais au fil du temps il a été convaincu par ma détermination et surtout par la qualité de ce que je produisais (j’avais fait un design pour lui), et depuis il est un grand supporter de mes projets dans ce sens. En fait je pense qu’il est fier de moi (rires).
Pour démarrer dans ce secteur, on y va comme le train. Tout doucement d’abord et ensuite on arrive à une vitesse de croisière progressivement.
D’ailleurs, comment réussissez-vous à vous démarquer des autres ? Quelle est votre particularité ?
En réalité chaque photographe a un « œil », un style, des goûts et une signature qui lui sont propres. C’est cela qui fait la particularité de chacun.
Récemment, vous avez lancé le concept « Photowalk : on waka, on filme »…pourriez-vous nous en dire plus ?
J’aime marcher « waka » et prendre des photos de rue « filmer » d’où le nom. C’est un concept qui permet d’explorer la ville, faire des rencontres et qui a aussi un fonction d’archivage visuel. Puis certains on voulu me rejoindre dans cette balade et voilà.
C’est durant l’une de vos marches habituelles pour capturer la beauté de nos villes camerounaises, que vous êtes tombé sur le petit Blaise, l’enfant de la rue et vous avez voulu lui venir en aide. Vos compétences en photographie vous ont-ils aidé dans cette belle démarche ? Si oui, comment ?
Je pense qu’au delà des photos, c’est l’histoire de Blaise en elle-même qui a résonné dans le cœur des gens et qui les a touché. Pour ma part, je l’ai juste mis en lumière via les réseaux sociaux.
Comment le déclic s’est fait pour lancer cette initiative ? N’aviez-vous pas peur qu’étant juste un photographe, personne ne vous prenne au sérieux ?
#TogetherforBlaise était une initiative spontanée. Une rencontre, un échange et puis une
Y a t-il un ou des message(s) en particulier que vous passez à travers vos photos et vos concepts ? si le(s)quel(s) ?
J’aime raconter des histoires par mes images. Inspirer, motiver, challenger et des fois tout simplement mettre en lumière la beauté de la vie.
Si vous deviez encourager des lycéens, des jeunes camerounais à se lancer, que leur diriez-vous, sachant que le métier de photographe ne se positionne pas toujours en top liste des métiers qu’ils aimeraient faire plus tard ?
Dans notre contexte, ce n’est pas du tout facile. Mais si vous avez un rêve, une passion, une vision foncez et ne vous laissez pas décourager par les mentalités. Rien n’est impossible avec Dieu et tout est possible à celui qui croit. Il faut s’armer de patience et de détermination. PS: Mais allez d’abord à l’école.
Quels sont vos projets à venir ?
Bénir. Progresser. Influencer. Prospérer.
Enfin, où pourrions-nous vous suivre sur Internet ?
Ma page d’artiste : facebook.com/stevemvondoarts et http://500px.com/stevemvondo et aussi steve-mvondo.pixels.com pour acheter les œuvres sous forme de tableaux, coques pour téléphones etc… Pour la photographie de mariages, couples etc: facebook.com/smvondography
Et sur les réseaux sociaux : Insta : stevemvondoarts Twitter: @stvmvondoarts Et aussi sur stevemvondoart.com
*waka : marcher