On ne cessera jamais de le dire, aux âmes bien nées la valeur n’attend point le nombre d’années, et Vidiol Tsague en est l’exemple.
Le jeune camerounais qui pointe sur ses quinze ans vient d’entrer dans l’histoire du Cameroun avec son projet. Parti de rien, l’ingénieur en herbe a réussi l’exploit de construire un avion en miniature avec du matériel récupéré, et de le faire voler sous le regard ahuri de ses amis et de sa famille.
Une véritable prouesse technologique , ce petit génie n’a pas eu besoin d’un cadre de travail confortable ou encore le diplôme d’une grande école d’aéronautique pour concevoir son avion. Et aujourd’hui son avenir semble déjà tout déjà tracé.
Le rêve de Vidiol Tsague a toujours été de concevoir un jour les avions qui transporteront les passagers à travers le monde. Un projet fou pour lequel il a eu le soutien de sa famille.
Malgré, un faible revenu, le père de Vidiol Tsague n’a pas ménagé ses efforts pour accompagner son fils dans cette aventure pour le moins risquée. Mais contre vent et marré, le premier avion miniature made in Cameroon a pu voler à une certaine hauteur devant la cours de la maison. Une réussite qui n’a pas tardé à faire du grand bruit sur les réseaux sociaux.
Après le documentaire qui lui a été consacré par une chaîne étrangère. Le message envoyé par le jeune prodige lors de ce documentaire a suscité de nombreuses réactions, et la concrétisation de celui-ci est venue de la part de l’université technologique AFHEMI AUT de Mabamba-Kumba qui a décidé de donner une bourse d’étude à l’autodidacte afin que celui-ci puisse réaliser son rêve.
Très souvent accusé de ne pas soutenir les jeunes qui ont des projets ou encore de porter un quelconque intérêt sur les exploits individuels tels que celui de Vidiol Tsague, les autorités camerounaises pour une fois ne sont pas restées insensibles au chef d’œuvre du jeune concepteur.
Pour montrer qu’elles encouragent les initiatives de la jeunesse, le premier ministre Joseph Dion Ngute, puis le secrétaire générale de la présidence Ferdinand NGO NGO ont reçu respectivement dans leur bureau le jeune garçon à qui ils ont adressé les messages d’encouragement. Une rencontre qui a été perçue différemment au sein de l’opinion et ceci pour plusieurs raisons.
Pour d’aucun, c’était légitime que l’État joue son rôle qui consiste à promouvoir et à valoriser le savoir-faire camerounais, une approche qui diffère de ceux qui pensent que, c’est une rencontre de façade puisque, plusieurs jeunes entrepreneurs n’ont jamais bénéficié d’une telle considération quand bien même ils ont défendu les couleurs du couleurs au niveau mondial.
Les plus sceptiques pensent même que, cette rencontre avait pour but de servir les intérêts du gouvernements qui ont vu en cette rencontre un autre moyen d’ envoyer un signal fort aux populations des zones anglophones, notamment celles de la ville de Bamenda où est originaire Vidiol Tsague. Cependant, on peut aussi être en droit de s’interroger si de telles manœuvres n’ont pour seul but que de servir les intérêts de l’État ?
Charles Binelli