Créée en 2015, la Cène littéraire est une association qui s’est donnée pour mission de promouvoir la littérature noire écrite par les noirs. Dans le cadre du lancement des activités de l’année 2021, nous sommes allés à la rencontre de l’animateur des activités de la Cène littéraire au Cameroun pour en savoir plus.
Bonjour, Monsieur Raoul, pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ?
Je suis Raoul Djimeli auteur et animateur des activités de la Cène littéraire au Cameroun.
Qu’est-ce que la Cène littéraire ?
La Cène littéraire est une association qui a vu le jour en 2015 avec pour objectif de promouvoir la littérature Africaine et Noire. Pour ce faire, nous organisons les cafés littéraires pour permettre aux jeunes de découvrir la littérature africaine et d’échanger dessus. Aussi, nous avons un prix chaque année qui s’appelle le prix les Afriques qui concerne tous les auteurs noirs à travers le monde qui écrivent sur les noirs. Nous organisons également des concours d’écritures pour permettre aux jeunes auteurs d’éclore.
Quelle est la portée des activités après 5 ans d’existences ?
Il y a beaucoup d’émulation et d’animation autour des activités de la Cène. Au départ on organisait des cafés littéraires restreints, des rencontres de 10 personnes, aujourd’hui on a organisé plus de 20 cafés en 2020 et à chaque café, on dénombrait plus de 100 personnes. Maintenant nous nous mobilisons afin d’atteindre les villes reculées et les villages. Nous nous sommes déjà rendus à Makak, Fomboteng, etc. pour distribuer les livres et échanger sur la littérature avec les habitants qui n’ont pas toujours accès aux œuvres littéraires.
Le nombre de livres de la bibliothèque grandit également et cette année, nous avons pour ambition de distribuer 10.000 livres aux jeunes Camerounais du triangle national.
Vous parlez de distribution de 10.000 livres cette année, d’où proviennent les fonds qui vont financer cet acte généreux ?
La Cène littéraire est une association donc elle est vie de dons, de financements du public et aussi de ses propres cotisations. Une personne peut décider d’offrir des cafés littéraires par exemple à 100 personnes, elle va verser les frais d’organisation à la Cène littéraire qui se chargera d’organiser l’évènement et d’acheter les livres pour les distribuer gratuitement aux participants.
Parlez-nous du lancement des activités de la Cène qui s’est tenu le 12 juin dernier
Samedi dernier s’est tenu le lancement des activités de la Cène littéraire pour l’année 2021, ce qui a également marqué la présentation officielle du livre reste avec moi de la Nigériane Ayobami Adébàyo gagnante du prix les Afriques 2020 au Cameroun.
Par ailleurs, nous avons profité pour présenter ce nouvel espace de la scène littéraire qui est un centre culturel qui est une bibliothèque, une librairie, une salle de lecture, etc.
Quel bilan pouvez-vous dresser de vos cafés littéraires par rapport à votre objectif principal qui est de promouvoir la littérature ?
L’objectif de chaque café littéraire est que ceux qui reçoivent les livres les lisent. Les cafés permettent ainsi de débattre sur les thématiques abordées dans l’œuvre amenant les participants à s’investir. Pour motiver les participants à la lecture, nous octroyons des bons d’achats des livres, un peu d’argent aux associations qui y prennent part.
Quelle est la cible de la Cène littéraire ?
Tout le monde est concerné. La littérature c’est pour tout le monde. Toutes les activités sont communiquées sur la page Facebook de la Cène littéraire, c’est le principal endroit pour avoir des informations.
Nadia Ed
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