Une passion, une aventure entre soeurs mais surtout, le but d’une vie. Orains Douceurs est une jeune entreprise spécialisée en pâtisserie et surprise events basée à Yaoundé – Cameroun et en Italie. Nous sommes allés à la rencontre des jeunes promotrices âgées de 25 ans (Célia Milenne) et 28 ans (Odrey), elles nous racontent l’aventure.
1)- Pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs?
Je suis Célia Milènne, Community Manager et pâtissière et co-dirigeante de l’entreprise Orains Douceur. Ma sœur, l’autre co-dirigeante, s’appelle Odrey Kounaze, elle est économiste et réside en Italie. Orains Douceur est une entreprise spécialisée dans la pâtisserie et la surprise event. Nous officions au Cameroun et en Italie.
2)- Comment a débuté l’aventure Orains Douceur?
Pendant ma licence 2 j’ai trouvé un travail en tant que Community manager et pendant que j’y étais, je me suis découverte une passion pour la pâtisserie et après ma Licence 3 j’ai tout plaqué pour me mettre à fond dans l’aventure Orains Douceurs. Le déclic s’est produit lorsqu’un jour, allant à l’anniversaire d’une copine, je trouvais son gâteau (fait maison) un peu trop basique et je voulais y rajouter de la crème. Je suis allée sur YouTube pour voir comment s’y prendre et le résultat n’était pas fameux mais j’étais très fière de moi. Par la suite j’ai continuer de visionner les vidéos YouTube et de m’exercer jusqu’à ce que mon frère me passe la commande d’un gâteau pour sa fille. Parallèlement, ma sœur en Italie nourrissait également cette même passion pour la pâtisserie et un jour dans nos échanges, on a décidé de se lancer. Je n’ai pas fait de formation, juste des vidéos sur YouTube et les débuts n’étaient vraiment pas faciles, j’avais même pensé à abandonner un moment mais la passion a pris le dessus.
Pour le nom de l’entreprise, c’est ma sœur qui l’a trouvé. Orains est en fait une contraction de ces prénoms (Odrey et Rains).
3)- Après 2 ans dans le domaine, quels sont les principaux challenges que vous avez dû surmonter et quelles difficultés rencontrez-vous aujourd’hui?
Dans ce domaine, le plus difficile c’est de gérer le stress, se rendre compte que la réussite ou l’échec de l’un des jours les plus importants d’une personne entre les mains. Que ce soit l’anniversaire ou le mariage, le gâteau est l’un des éléments les plus importants donc si on se loupe dessus, la soirée est gâchée. C’est vrai qu’aujourd’hui, la pression est moins forte mais il y a toujours cette boule au ventre parce qu’on a peur de se louper. Les débuts étaient vraiment difficiles, parfois, je me retrouvais à dépenser 15.000F sur une commande 5.000F à cause des erreurs mais avec le temps et les retours des clients je me suis beaucoup améliorée.
4)- Qu’est-ce qui vous distingue de la concurrence?
L’originalité couplée au professionnalisme. Ce que nous réalisons n’est pas du déjà vu. Par exemple, nous misons sur les formes très exotiques et nous recherchons beaucoup le côté “waouh”, qui va séduire et réjouire.
5) Comment avez-vous eu votre premier client et comment avez-vous financé votre business?
Mon premier client, c’était mon grand frère. Il me voyait me débattre à la maison essayant de faire des gâteaux et pour m’encourager, il m’a demandé de faire le gâteau pour son fils. Il m’avait donné 5000F pour le gâteau mais je savais que c’était une belle opportunité pour moi de montrer que je pouvais. Alors, je me suis appliquée, tellement que j’y ai rajouté mon argent parce qu’il fallait tout donner et le résultat avait été au-dessus de mes attentes. Les réactions de la famille étaient positives et c’est de là que j’ai commencé à avoir des clients qui étaient d’abord de mon entourage et de bouche à oreille, avec les réseaux sociaux aussi, le business a commencé à prendre.
6) Vivez-vous aujourd’hui pleinement de cette activité?
Oui. Il est vrai que je n’ai pas vraiment de charges mais je parviens à prendre soin de moi convenablement grâce à cette activité, et d’ailleurs je n’en ai pas d’autres. Il y a certes beaucoup de pâtissiers dans la ville mais chacun trouve sa place. C’est un domaine rentable surtout lorsqu’on y investit du temps, qu’on s’y donne à fond et avec une bonne communication, on arrive à tirer son épingle du jeu.
7) Quelles sont vos perspectives d’avenir ?
Pour l’avenir, je souhaite que Orains Douceurs soit synonyme d’avalanche de goûts mais surtout une référence dans la pâtisserie au moins localement. Je souhaite être LA personne qu’il faut absolument pour les gâteaux de mariages et d’anniversaires.
Nadia Ed