Mannequin, entrepreneuse, présentatrice tv et radio, Mebounou jeanne-Osier, jeune femme camerounaise a plusieurs cordes à son arc. Fortement éprise de questions sociales, elle rêve d’un monde dans lequel les orphelins et les personnes vulnérables auront les mêmes chances que les autres. Passionnée de voyage, elle voudrait aller partout dans le monde découvrir et y laisser des poussières de l’étoile qu’elle est.
Qui est Jeanne-Osier Mebounou ?
Jeune camerounaise âgée de 25 ans, je suis diplômée de l’École Supérieure des Sciences et Techniques de l’Information et de la Communication.
J’y obtiens une licence professionnelle en Sciences de L’information et de la Communication, option communication des organisations. Entrepreneuse, je suis à la tête de Ets MIMA by Osiera.
Par ailleurs, j’exerce depuis quatre ans comme journaliste dans la presse web, la télévision et la radio.
Vous vous révélez au grand public après votre sacre au concours Miss Nations-Unies en 2015. Vous êtes d’ailleurs la Première miss NU au Cameroun. Dites-nous, comment est née cette passion pour le mannequinat ? comment aviez-vous vécu cette première expérience ? qu’est-ce-que cela vous a-t-il inspiré ? quelles ont été les leçons apprises ?
Ma passion pour le monde de la mode trouve son origine à travers mon physique. À l’époque j’étais très svelte et mon entourage m’intriguait beaucoup à ce sujet. Certains m’incitaient à être mannequin, d’autres miss. C’est à cet effet qu’en 2015 je décide de me présenter à MISS NATIONS UNIES CAMEROUN et je décroche la couronne. Cette première expérience a été passionnante pour moi et elle m’a ouverte beaucoup de portes. J’ai appris à gérer mes émotions, à parler en public, à manager mes relations et surtout à entreprendre.
Vous êtes à l’initiative de MIMA (Meb’s International Models Agency), une agence de mannequinat qui a des objectifs plutôt particuliers en terme de mannequinat social. Pouvez-vous nous-en dire plus ?
J’ai créé MIMA Agency pendant mon mandat de Miss Nations-Unies Cameroun car c’était un projet qui me tenait à cœur. Je voulais d’une part mettre en place une plateforme pour les jeunes passionnés de mode et j’avais également pour ambition de participer à l’épanouissement des orphelins ; d’où le concept de mannequinat social. En effet, le mannequinat social consiste en la mise à contribution de la mode au service des couches sociales défavorisées. Nous avons à l’époque organisés des défilés de mode caritatifs dans le but de collecter des dons que nous avons reversés aux orphelins. Par la suite est né le projet Noël en famille avec les orphelins, initié par MIMA Agency.
Concernant Chouquette, votre marque d’eau de parfum pour adolescentes, racontez-nous comment est née l’aventure.
De prime abord j’adore les bonnes senteurs. Je collectionne des flacons de parfums vides depuis ma tendre enfance et j’ai toujours eu en projet de créer ma propre marque. L’idée de projet avait été développée et conservée bien au chaud. Ce n’est qu’en novembre 2019 après la mort de ma meilleure amie que j’ai eu le déclic. J’ai voulu lui rendre hommage et trouver un moyen de toujours me rappeler d’elle. Ainsi, je me suis investie dans des recherches interminables.
Ayant pris contact avec des chimistes, ils se sont chargés de la fabrication de la formule en laboratoire. J’ai par la suite effectué le choix de la senteur, du packaging et y ai également attribué le nom de Chouquette, sobriquet affectif de ma défunte amie. Chouquette est disponible en deux senteurs à savoir chouquette vanille et chouquette citronnelle que nous avons mis en stand-by pour un moment.
L’industrie de la parfumerie-cosmétique dans lequel évolue Chouquette n’est pas très répandue au Cameroun ; comment le public a-t-il accueilli le produit ? comment se porte le secteur de la parfumerie-cosmétique au Cameroun ?
L’industrie de la parfumerie-cosmétique au Cameroun est très embryonnaire. Il nous est tous possible de remarquer que le marché de la parfumerie est envahi, sinon principalement tenu par des marques étrangères. Chouquette a été très bien accueillie et est continuellement appréciée pour son originalité. Pendant le lancement de la marque, de nombreux consommateurs camerounais ne nous ont pas caché leur stupéfaction et leur fierté quant à l’existence de cette eau de parfum 100% Made In Cameroun.
Vous avez également des points de vente à l’étranger. Dans quels autres pays sont commercialisés vos produits ?
Pour le moment, chouquette n’est commercialisée qu’au Sénégal en dehors du Cameroun. Néanmoins, nous effectuons des expéditions en France, en Côte d’Ivoire ainsi qu’au Gabon. Notre ambition étant déjà de satisfaire la demande locale.
Vous êtes également une passionnée d’animation TV, comment se porte cet aspect de votre vie professionnelle ?
En effet, je suis une grande passionnée d’animation TV. J’ai présenté la météo sur la Cameroon Radio Television (CRTV) ainsi que l’émission Music Message dans laquelle je recevais les grands noms de la musique camerounaise. Cependant, j’ai dû, pour mieux me consacrer à MIMA et Chouquette, mettre en stand-by ma carrière d’animatrice TV. Le moment venu je ferai de plus belle mon retour aux écrans.
Comment parvenez-vous à tirer votre épingle du jeu avec toutes ces casquettes que vous arborez; avez-vous du temps pour vous ?
C’est vrai que ce n’est pas facile tous les jours, mais j’essaye, de par mon autodiscipline et ma rigueur de faire la part des choses et d’organiser mes activités par priorité. Ce n’est qu’en faisant cela que je parviens à trouver du temps pour moi et mes proches.
Quelles sont les activités auxquelles vous vous consacrez pour faire le plein d’énergie ?
Rien de trop compliquez vous savez… je maximise sur le repos en me dressant des emplois de temps SMART, J’écoute beaucoup de la musique pour m’évader, fan de littérature, je plonge très souvent mon nez dans les pages d’ouvrages et je pratique quotidiennement du sport.
Que diriez-vous à un jeune qui souhaite entreprendre ?
À celui qui souhaite entreprendre, je lui dirai de prime abord d’être convaincu et conquis par son projet. Il doit être son premier employé, son premier fan. Une fois qu’il est convaincu par son projet et est sûr de vouloir entreprendre, il doit foncer. Il peut arriver qu’on abandonne à cause d’un entourage laxiste ou à cause du fait de se focaliser d’avantage sur les obstacles plutôt que de se concentrer sur l’obtention des solutions. Il est question d’avoir une idée intéressante, la faire murir et de l’implémenter.
Quelles sont les difficultés auxquelles vous êtes constamment confrontées ?
Mes principales difficultés sont la gestion des relations humaines et l’obtention du financement. Le Psaume 121, ma source de motivation quotidienne. En quelques mots il aborde l’aspect de protection de Dieu vis-à-vis des enfants qui l’appellent en secours.
Quelles sont vos perspectives ?
Je souhaiterai étendre ma marque d’eau de parfum Chouquette et en créer d’autres. Par ailleurs, agrandir mon entreprise avec d’autres services et produits me ferai le plus grand bien. J’y travaille d’ailleurs. En outre, participer à l’autonomie des orphelins et des enfants vulnérables est un vœu que je porte en moi. Fan de découverte, je voudrais tellement voyager à travers le monde.
Un mot pour la fin ?
Je dirai à toutes les personnes qui liront, peu importe l’âge le sexe, la catégorisation socioprofessionnelle : travaillez dur encore et encore, croyez fortement en vous en votre potentiel et en vos projets et surtout, priez sans cesse ! Je vous exhorte grandement à la prière, la clé.
Danielle Nganou