Après son master universitaire, Il se destine sans conviction dans une carrière dans le droit, croyant qu’il serait à l’aise dans le salariat. Il a trimé en CDI dans plusieurs sociétés d’avocat, deux ans durant, jusqu’à se demander « est ce qu’il aimait vraiment cette activité ? » C’est à la suite de ce questionnement qu’il a décidé de se lancer dans une activité qui le passionne énormément : la fabrication des produits agro alimentaires. Pourtant il n’avait aucune notion dans ce secteur. Il a choisi d’abandonner son travail pour s’adonner dans un univers méconnu mais qui attirait toute sa curiosité.
Comment l’idée de produire du vin de palme industriellement vous est-elle venue ?
L’idée m’est venue du fait que je me suis rendu compte qu’il suffisait de valoriser le patrimoine africain car tout était déjà la et il ne suffisait juste de trouver le moyen de conditionner le vin de raphia et de le moderniser tout en gardant son authenticité.
On a toujours pensé que ce n’était pas possible de réussir à contenir les gaz de cette boisson naturelle dans une bouteille. Comment avez-vous réalisé cette prouesse ?
C’est tout à fait possible et vous buvez tous des boissons gazeuses il suffit de maitriser les techniques d’embouteillage adaptées pour maitriser le gaz et avoir un produit stable.
Il y a une différence entre le vin de palme et le vin de raphia. Est-ce que vous utilisez les deux ?
Oui j’utilise le vin de palme et le vin de raphia, le vin de raphia est plus puissant a plus de gout et contient bien plus d’alcool que le vin de palme
Comment faites-vous pour vous procurer la matière première ?
J’ai des ‘’cueilleurs de vin’’ très sérieux qui me livrent le vin frais principalement dans la région du Moungo.
Comment se déroule le processus de fabrication ?
Lorsque nous recevons le vin fraichement cueilli nous le transférons dans une première cuve pour le filtrer ensuite nous le transférons dans une autre cuve pour le traiter avec notre formule naturelle et secrète qui nous permet de conserver toute la qualité et le gout une fois que notre vin sera mis en bouteille, puis enfin nous procédons a la mise en bouteille.
Quelle est la fréquence de production ?
Nous produisons plusieurs fois par semaine
Les unités de productions sont situées dans quelle ville ?
Notre unité de production est située a Douala.
Quelles difficultés rencontrez-vous dans l’exercice de vos activités ?
Nous rencontrons les mêmes difficultés que tous les autres producteurs de boissons au Cameroun à savoir les bouteilles.
Nous sommes obligés de récupérer et traiter les bouteilles mais il n’y en a pas assez. la société qui est censée vendre les bouteilles au camerounais nous donne des conditions drastiques. Soit ils vous demande de payer une moule a 2 milliard, soit on vous demande de payer une palette de 5000 bouteilles le pire est que même si vous leur payez les bouteilles ils vous vendrons les modèles vraiment hideux.
Concernant l’importation lorsque vous n’avez pas de soucis a la douane, le prix de l’importation revient trop cher pour créer des boissons compétitives nous attendons toujours que les ingénieurs camerounais créent des société de fabrique de bouteilles de verre en plein Douala …. Toute la matière première est présente , l’argile le sable ,,,,
Avez-vous bénéficié d’un financement (prêt bancaire et autres) ou c’est un investissement à fonds propres ?
Nous n’avons bénéficié d’aucun financement et je n’ai même pas cherché le financement il faut apprendre a commencer petit et c’est le financement qui viendra a vous.
Sur quel format peut-on se procurer les bouteilles et à combien ?
Nous avons des bouteilles de 33CL et de 65CL .
Quel est le circuit de distribution ?
Nous distribuons surtout dans quelques restaurant et chez les particuliers.
Le retour client est satisfaisant ?
Très satisfaisant
Malgré le contexte sanitaire actuel, quelles sont vos projections pour l’avenir ?
Nous comptons développer les lieux de dégustation et augmenter nos volumes de production.