LA JOURNEE INTERNATIONALE DE LA JEUNESSE : UNE JEUNESSE IRRESPONSABLE ?

Comment et pourquoi expliquer ce contraste ? Faut-il attendre une journée particulière pour se préoccuper de notre futur?

La jeunesse représente l’avenir, l’espoir. Pour  espérer  rendre le monde meilleur, il faut miser sur la jeunesse. C’est ce qu’ont fait les Nations Unies en adoptant une  journée entièrement consacrée  à la jeunesse du monde.  

Mais d’où vient cette initiative ? Pour quel (s) objectif (s) précisément ?

De l’église catholique à l’ONU ?

L’on reconnait à ce jour deux origines pour la journée internationale de la jeunesse. 

  1. L’ONU
  • 1991 : Pour la plus connue, tout part de  Vienne, en Autriche. Cette année-là, un forum mondial de la jeunesse est organisé par les Nations Unies.  Pendant ce forum, les jeunes vont proposer d’instaurer  une  journée internationale dédiée à la jeunesse. Ceci dans le but d’associer les associations  jeunes aux célébrations afin de récolter des fonds via des activités promotionnelles et  appels de fonds  et permettre au  Fond des Nations Unies pour la jeunesse de mieux soutenir les jeunes.
  • 1998 : Du 8 au 12 août à Lisbonne  au Portugal, va se tenir  la première conférence mondiale des ministres de la jeunesse en collaboration avec les Nations Unies.  Une résolution sera adoptée déclarant le 12 aout comme journée mondiale de la jeunesse.
  • 1999 : Le 17 décembre  la recommandation du 12 août 1998 est  entérinée lors de la cinquante-quatrième session de l’Assemblée générale par l’adoption de la résolution A/RES/54/120, intitulée « Politiques et programmes mobilisant les jeunes.
  1. Le Pape Jean Paul II
  • 1984 : Une théorie prête l’origine de la Journée internationale de la Jeunesse au Pape Jean Paul II. Lors d’un dimanche des Rameaux, le Pape dira  devant plusieurs centaines de milliers de jeunes âgés entre  16 et 30 ans: « Je renforce ma conviction :  une mission difficile, mais en même temps passionnante attend la jeunesse: Transformer les mécanismes fondamentaux qui provoquent égoïsme et oppression dans les relations entre nations, et créer de nouvelles structures s’orientant vers la vérité, la solidarité et la paix ».

C’est l’occasion de rassembler tous les jeunes catholiques du monde pour prier, se rencontrer, célébrer, se former ensemble et témoigner de leur foi.

L’Église catholique contrairement à l’ONU ne célèbre pas cette journée tous les ans. À chaque célébration, une ville est choisie pour être le symbole de cette célébration. La dernière célébration date de 2019 au Panama. En raison de la Covid-19, la célébration de 2022 a été renvoyée en 2023 à Lisbonne.

À QUOI SERT LA JIJ ?

La Journée internationale de la Jeunesse  (JIJ)  a  été instituée afin de promouvoir tout particulièrement auprès des jeunes le programme  d’action  mondial pour la jeunesse à l’horizon 2000 et au-delà. 

Ce programme s’étale sur dix domaines prioritaires dont l’éducation, l’emploi, la famine et la pauvre, la santé, l’environnement, l’usage abusif des drogues et stupéfiants, la délinquance juvénile, les filles et les jeunes femmes, la pleine des jeunes dans la vie de la société et dans le processus de prises de décisions, etc.

Le  JIJ cette année se célèbre sous le thème :

« Transformer les systèmes alimentaires : les innovations des jeunes pour la santé humaine et celle de notre planète ». 

En effet, la Covid-19  a  affecté tous les secteurs d’activité et de ce fait fragilisé le système alimentaire mondial.  En effet, selon les prévisions  du programme alimentaire des nations  unies, le monde, les jeunes et plus encore ceux en pays en voie de développement  sont exposés à une famine imminente si les actions concrètes et efficaces ne sont pas  prises d’ici là.  

Il est donc question de réfléchir,  interpeler les jeunes et surtout leur permettre de s’exprimer sur les actions à mener pour venir à bout de cette menace mondiale.

Le 12 août 2021 au Cameroun

Pour ce qui est de l’Afrique en générale et du Cameroun en particulier,  peine est de constater que cette journée,  aussi importante, est prise avec tant de légèreté. Pas d’actions concrètes et impactantes que ce soit venant du gouvernant ou venant des associations de jeunes concernant spécifiquement cette journée. Pas de conférence organisée par des jeunes pour réfléchir sur l’état actuel des choses et chercher une issue de sortie. Pas de campagne de sensibilisation sur le programme d’action mondiale pour la jeunesse

Et, encore moins d’actions pour encourager les jeunes à davantage s’intéresser à cette journée. Aucune association jeune ne milite pour mettre en avant cette journée. Si oui, pas dans le cadre de la résolution A/RES/54/120.  Dans l’esprit des jeunes camerounais, le 12 août fait plus penser à Dj Arafat qu’à autre chose. 

Au Cameroun, le ministère de la jeunesse et de l’éducation civique à organisé des expositions, tenu des conférence avec le Cnjc et quelques associations membres en prélude à la célébration de la JIJ. Mais ces actions restent très insuffisantes face aux challenges réels. On aurait souhaité une grande conférence nationale de la jeunesse, des débats télévisés sur les principales chaînes nationales et privées, des incitations afin que les jeunes proposent des solutions de sortie à cette crise avec financement à l’appui de la part du gouvernement. 

De plus,  les médias sont muets quand ils ne survolent pas la question  du  risque de famine qui pèse sur la population dans un pays aussi riche en ressources naturelles que le nôtre.  Pourtant elle (la jeunesse) possède tous les atouts pour pouvoir déplacer les montagnes les plus immenses. Comment et pourquoi expliquer ce contraste ? Faut-il attendre une journée particulière pour se préoccuper de notre futur?.

Nadia.Ed 

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