Jeudi le 19 août 2021 à la MUNA FOUNDATION, s’est tenue une table ronde sur le thème « défendre les avantages du commerce Cameroun-Nigéria : une quête de conditions commerciales favorables » organisée par la NKAFU POLICY Institute.
Cette table ronde interpelle principalement les commerçants, les experts en commerce, les décideurs politiques et la société civile. Avec un panel bien garni, constitué du Dr Barnabé Okouda Directeur exécutif de CAMERCAP-PARC ; Mme Hermine Mbarga Azambou Présidente exécutive ; et du Dr Steve Tametong de la NKAFU POLICY Institute.
Les réflexions portaient sur l’examen des avantages du commerce Cameroun-Nigéria pour les différents domaines d’activité, l’évaluation des implications du commerce Cameroun-Nigéria sur la croissance économique et l’industrialisation du Cameroun, examiner la portée de cet accord sur le plan de la santé, de l’éducation, du climat, de l’emploi et de la consommation.
De cet échange, l’on retient que le Cameroun subit l’accord de commerce ceci principalement à cause du manque d’informations concernant les opportunités que cet accord offre aux camerounais. Aussi, le Cameroun étant moins industrialisé que le Nigéria ne propose pas de produits manufacturés originaux. On note également la « non agressivité » des opérateurs économiques camerounais sur le marché nigérian.
La culture de consommation des populations et même la densité de la population (200 millions d’habitants pour le Nigéria et un peu plus de 27 millions pour le Cameroun) qui est un facteur considérable. Sans oublier la difficulté que représente la monnaie (le Cameroun avec Francs CFA et le Nigéria avec le Naira). Et que de la volonté des pouvoirs politiques ? Les PME ont besoin de soutien financier, technique, administratif et même stratégique de la part du gouvernement. Bien que les initiatives personnelles et privées soient nécessaires, elles doivent être appuyées en amont par l’Etat.
Le Cameroun possède donc en somme un énorme potentiel qui reste à façonner. Et si nous voulons que notre économie se porte bien, si nous souhaitons rivaliser sur le plan continental et même international, nous devons intégrer le fait qu’un pays ne prospère pas en basant son économie sur l’exportation de matière première. Transformons nos matières premières, donnons-leur une valeur ajoutée et surtout, conformons-nous aux normes internationales de fabrication et de packaging des produits.
Les autres accords paraphés par le Cameroun tels les ACP peuvent également être un frein pour l’économie camerounaise dans ce sens qu’ils ouvrent la porte aux opérateurs économiques étrangers. Le risque c’est que le made in Cameroun prend des coups et ne parvient pas à rivaliser avec le made in France, UK, China, USA etc.
C’est donc un appel à plus d’ardeur au travail, plus d’initiatives et plus de volonté de la part de tous les acteurs si nous voulons voir notre économie compter parmi les plus puissantes.
Nadia.Ed
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