Au Cameroun, la jeunesse est mise à contribution afin d’assurer le déroulement d’une cérémonie haute en couleur à la prochaine édition de la Coupe d’Afrique des Nations Total Énergies qui se tiendra dans quelques jours.
Du 09 janvier au 06 février 2022, le Cameroun abritera pour la deuxième fois après 1972, dans sept stades et six villes, la 33ème édition de la Coupe d’Afrique des Nations Total Énergies. Le plus grand rendez-vous footballistique africain se jouera à 24 équipes.
Le football est un vecteur de rassemblement sans égal et la CAN, une affaire de tous. Toutes les couches de la population camerounaise doivent donc se sentir concernées et participer à cette organisation. Cet état de choses, le COCAN, est en conscient et l’implémente tant bien que mal car la jeunesse, constituant près de 50% de la population et reconnue au Cameroun comme étant le fer de lance de la nation est impliquée dans cette organisation afin que les objectifs fixés soient atteints.
Cette compétition , le Comité d’Organisation de la CAN (COCAN) la souhaite belle, attractive et rentable sur divers aspects malgré la crise sécuritaire que traversent les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest depuis 2016, ainsi que les exactions de Boko-Haram dans la partie septentrionale du pays.
Des visiteurs, de manière progressive déposent déjà leurs valises en Afrique en miniature et des milliers sont attendus pendant cette période. À cet effet, des actions, bien que tardives pour certaines sont implémentées sur plusieurs fronts, afin de permettre aux inconditionnels du football de partager des moments privilégiés au pays de Roger Milla et de Samuel Eto’o Fils.
Les jeunes, dans le cadre de plusieurs types d’activités sont mis à contribution. En guise d’illustration, la mascotte officielle de cette compétition internationale, « Mola » est l’œuvre du jeune camerounais Fonkoua Félix.
De même, l’hymne officiel de la CAN « fou de foot » est une composition du Collectif Africa Smile constitué exclusivement de jeunes et dirigé par Roland Julien Ntsa. Par ailleurs, la construction, ainsi que la réhabilitation des infrastructures sont majoritairement effectuées par des jeunes. Il est également possible d’observer que pendant les différentes caravanes de présentation de la Mascotte ou du trophée de la CAN, de nombreux jeunes artistes camerounais sont mis à contribution. Il est en outre prévu le recrutement, bien que controversé, de plus d’une centaine de jeunes volontaires, lesquels seront appelés à intervenir dans divers domaines à savoir l’accueil et le protocole, la communication et le marketing, la sécurité, la santé, le transport et la logistique.
En effet, ils seront affectés dans les stades, les rues, les hôtels, les restaurants qui abriteront les sportifs, les fans de football et autres touristes, ainsi que les gares et aéroports. Relativement au volet communication, des jeunes web influenceurs ont été contactés par le COCAN durant le mois de décembre dernier afin d’apporter un soutien exclusivement orienté sur le digital à la communication institutionnelle déjà pratiquée. Le but ici étant, se basant sur leurs différentes communautés présentes sur les réseaux sociaux de promouvoir l’image du Cameroun et d’assurer une visibilité et une notoriété importantes à la CAN tant sur plan national qu’international. Chacun, dans son domaine d’activité et les contenus habituellement publiés est appelé à captiver l’attention du plus grand nombre afin de créer de l’émulation autour de l’événement en se servant des stratégies de communication up-to-date.
Bien que contactés assez tardivement, les jeunes web influenceurs sont déterminés à atteindre les objectifs qui leur ont été assignés. Jusqu’ici, soit près d’un mois après la réunion, certains se démarquent par leur travail de valorisation et de promotion non seulement de la destination Cameroun mais encore et surtout de la CAN dont ils contribuent à être sucrée.
Ceci dit, l’on peut évoquer les travaux du jeune Loïc Abondo qui, sur ses pages Twitter, Facebook et Instagram publie très régulièrement du contenu culturel et sportif relatifs à la CAN. À ses côtés, la découverte des lieux pittoresques du Cameroun, des musées, des hôtels, des restaurants et autres lieux de loisirs s’avère être une véritable partir de plaisir. En outre, il est possible en le suivant de vivre en temps réel, à travers de magnifiques photographies, le déroulement des activités autour de la préparation du plus grand rendez-vous africain de football à l’instar de la caravane de présentation du trophée dans différentes villes.
Par ailleurs avec la jeune journaliste et patron de média Biassi Laura Dave, les internautes abonnés à ses pages Facebook, Twitter, Instagram et Youtube ont accès aux informations purement sportives (infrastructures, équipes) inhérentes à la préparation de la CAN. Gaël Arsène Onana, membres du COCAN, mais avant tout jeune présent et créant du contenu sur les réseaux sociaux abat également un travail de fond dans la promotion des infrastructures sportives qui accueilleront la CAN. Dans le même ordre d’idées, évoluent Didier Lefa (ton screenshooter) et Sydney Ottou entre autres dont les publications sur les infrastructures sportives, hôtelières et même sur les équipes de la CAN retiennent l’attention des internautes et suscitent des réactions.
L’impact immédiat de ce travail passionné qu’ils abattent est l’intérêt que les camerounais ainsi que les étrangers accordent désormais et de plus en plus à la CAN ainsi qu’à tout ce qui s’y rapportent. Ce que présentent ces jeunes est valorisant pour l’image de marque du Cameroun et oriente davantage les pensées vers la tenue d’une belle fête de football. Même s’il est clair que la mobilisation et l’impact communicationnel n’est pas équilibré, chacun avec ses capacités, contribuent à l’adhésion du plus grand nombre.
Sur tous les fronts et divers aspects, l’on peut réaliser que l’engagement et la mobilisation de la jeunesse sont une priorité absolue du COCAN. Bien que mitigée et tardive, l’implication des jeunes dans certains secteurs on l’espère portera les fruits et contribuera à l’organisation et à la tenue d’une belle cérémonie.
Danielle Nganou