Journée Internationale des Enseignants : les promesses non tenues qui fâchent au Cameroun

Aujourd’hui, le gouvernement joue la carte de la prudence en essayant encore une fois de rassurer le corps enseignant. Jusqu’à quand ?

Les enseignants au Cameroun ont célébré la « Journée Internationale des Enseignants » en rang dispersé. Depuis des mois, ceux-ci réclament au gouvernement l’amélioration de leur condition. 

Le 05 octobre 2022 était la « Journée Internationale des Enseignants ». Instituée par l’UNESCO en 1994 en hommage aux enseignants avec le soutien des gouvernements. Cette journée marque une étape importante qui a conduit à la mise en place des réformes managériales afin d’améliorer les conditions de travail et de vie du personnel enseignant. Des normes internationales applicables en matière de respect des droits et des devoirs à l’endroit des personnes chargées de transmettre le savoir aux enfants peu importe le pays d’origine. 

Cette journée censée être un moment de communion entre les enseignants du Cameroun et ceux du reste du monde s’est transformée une fois plus à un exutoire. À la place des moments de réjouissance tant attendus dans les différentes régions du pays, cette vingt-quatrième édition a été entachée une fois de plus par le malaise qui prévaut depuis des mois au sein du corps enseignant. C’est en rang dispersé que la célébration de cette journée s’est déroulée au Cameroun sous fond de grogne.

Le cœur n’était vraiment pas à la fête pour la grande majorité des enseignants. Face au mutisme du gouvernement et à son incapacité à mettre en application les résolutions prises par le passé concernant le statut de l’enseignant. Les associations OTS (On a trop souffert ) et OTA ( On a trop attendu) pour les citer n’ont pas eu d’autres choix que de reprendre le chemin de la contestation. Malgré quelques divergences observées au sein de la corporation où certains appelaient leurs camarades à ne pas manifester. Les plus téméraires se sont arrangés à faire entendre leur voix sans toutefois tenir compte des intimidations. 

Cette approche, qui déjà est contre-productive, accentue les tensions entre les enseignants et le gouvernement. Et cela va plus loin, puisque dans la foulée, certains enseignants se sont même transformés en indic à la solde des autorités pour trahir leurs camarades. Des rappels à l’ordre ou encore des convocations ont été servis à plusieurs d’entre eux. C’est d’ailleurs à cause de ces menaces qu’un bon nombre d’enseignants se sont abstenus de prendre le chemin de la grève craignant pour la suite de leur carrière. Aujourd’hui, le gouvernement joue la carte de la prudence en essayant encore une fois de rassurer le corps enseignant. Jusqu’à quand ?

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