« Je suis à Douala comme un réfugié » Salatiel

Je suis à Douala comme un réfugié. Il y a une guerre qui se passe au Sud-ouest et au Nord-ouest que personne n’ignore au Cameroun. On parle beaucoup de la guerre, mais pas assez de l’économie de la ville, des activités sociales, et culturelles qui sont en baisse

Après sa participation dans le projet « Water » qui est l’une des chansons extraites de l’album « Black is king » de la chanteuse américaine Beyoncé, le monde entier a enfin découvert le talent artistique de Salatiel. En un laps de temps, le nom de la star camerounaise a fait grand écho dans l’industrie musicale mondiale. Sur internet, le public n’a pas manqué de saluer sa prestation. Mais au milieu de toute cette tempête médiatique, l’artiste est resté égal à lui-même sans toutefois se prendre la tête. En pleine préparation pour la sortie de son premier album « Africa represented », l’auteur du single à succès « Anita » a accordé à JDM une interview exclusive malgré un agenda surchargé. Au bout d’une trentaine de minutes, Salatiel s’est exprimé sur plusieurs sujets en phase avec son actualité. Entre autres sa supposée mésentente avec les médias, les départs de certains artistes de son label et son installation forcée dans la ville de Douala. 

Une polémique a fait des vagues sur la toile, comme quoi les médias majeurs au Cameroun n’ont porté aucun intérêt à ta collaboration avec la chanteuse américaine Beyoncé dans le projet « Water ». Au milieu de toute cette agitation, certaines personnes ont déclaré par la suite qu’ entre les médias et toi le climat n’était pas au beau fixe. Alors on veut savoir, Salatiel a-t-il vraiment un problème avec les médias camerounais ?

En fait, tout est parti après la sortie de la vidéo de « Water ». Et rapidement, les choses sont allées dans tous les sens. Puis, il y a un collègue qui a posté sur les réseaux comme quoi, Salatiel vient de faire un truc, et qu’aucun média majeur n’a relayé l’information. Moi en tant qu’artiste, j’ai commencé ici au Cameroun, et si aujourd’hui je suis là, ça veut dire qu’il y a eu beaucoup de relais. C’est parce que les chansons sont jouées par les médias, les Dj, par les personnes qui aiment la musique et les fans. 

C’est la première fois dans ma carrière d’artiste que je vis une telle situation. Qui n’est d’ailleurs pas venue de moi. Pour ceux qui disent que Salatiel est en retrait par rapport aux médias, je ne sais pas d’où ça sort. Je fais partir de ces artistes qui ont fait des tournées médias dans ce pays. J’ai fait beaucoup de médias, grand et petit. 

Je suis allé dans les maisons de journaux pour faire des interviews en audio. Il y a aussi une chose que les gens doivent comprendre au Cameroun. Je ne suis pas seulement un artiste. Je suis également un producteur qui travaille en studio. Je suis un artiste qui manage la carrière des autres. Toutes mes chansons sont composées et arrangées par moi. 

Je ne vais pas au studio enregistrer, puis une autre personne fait le mixage, le mastering et autres à ma place. Voici ce qui limite mes possibilités de voyager un peu partout pour faire les médias. Ça a toujours été ainsi durant toute ma carrière, et ce n’est pas maintenant que ça va s’arrêter.

Je suis un artiste qui a un problème de disponibilité. Surtout parce que je fais beaucoup d’autres choses. Pendant que d’autres artistes entrent dans mon studio, je fais le beat, ils chantent. Et quand ils s’en vont, je reste travailler durant des heures avec une pression énorme autre que celle d’un artiste qui est devant la scène. Les chansons à succès sur lesquelles j’ai travaillées au cours de ces cinq dernières années, et qui sont sorties du Cameroun, c’est parce que j’étais au studio en train de besogner. Pour moi et pour les autres. Je n’ai pas un problème avec les médias, contrairement à ce qui se dit.

Mais personnellement, est-ce que tu ne regrettes pas un peu le fait qu’ un projet comme « Water » qui a mis la lumière non seulement sur toi, mais aussi sur le Cameroun, n’ait pas été suffisamment accompagné par les médias majeurs au moins par patriotisme comme cela se fait le plus souvent ailleurs ?

C’est vrai, c’est un projet de Beyoncé mais personnellement en tant qu’artiste, c’est un projet comme les autres. Un grand projet mondial qui a donné une certaine visibilité pas seulement à moi, mais aussi au visage culturel de l’industrie musicale camerounaise.

On ne peut pas espérer que tout le monde soit du même avis quand il s’agit de quelque chose. Qu’il soit grand ou petit. Bien ou encore mauvais. Même dans les meilleures choses qui se font, il y a toujours les personnes qui trouvent à redire. Encore que la critique n’est pas en soi quelque chose de négative. Mais personnellement ce qui m’a un peu gêné, c’est la haine que j’ai ressentie de la part de certaines personnes avec qui on a aucun contact.

Une haine que je n’arrive pas expliquer. Cependant, en terme de reconnaissance nationale, on a vu ailleurs les personnalités encourager le public à soutenir le projet. Je n’ai pas envie de faire une comparaison, je préfère gérer mes choses personnellement.

Le projet « Water » est là, qu’on l’aime ou pas, ce qui compte le plus c’est le résultat. Aujourd’hui de toutes les chansons de cet album, il n’y a qu’une seule chanson qui passe devant les plateformes de téléchargement : Power. On est en train de battre les records un peu partout dans le monde.

Le résultat il est là, même les chansons les plus simples comme « One love » de Bob MARLEY ou encore « Heath the world » de Mickael Jackson qui sont strictement amour, ont essuyé aussi les critiques. Et c’est ça le monde, chaque individu a sa façon de voir les choses. Pour moi c’est important la diversité des points de vues. Maintenant en terme de relais, c’est un choix personnel. Moi en tant qu’artiste, je continue tout simplement à faire ce que je sais faire le mieux et du mieux que je peux.

Comment le projet « Water » est venu à toi ?

Je n’ai pas toutes les informations mais tout ce que je sais, c’est qu’on avait reçu un appel en mai de l’année passée. Puis un mail de Packwood Entertainment qui voulait travailler avec Salatiel. 

C’est l’entreprise qui gère le management de Beyoncé. Ils m’ont contacté puis ils ont laissé leur numéro pour qu’on puisse échanger. C’est ce que mon manager a fait, et les choses ont décollé d’un trait. Lorsque le projet a commencé, j’étais à Yaoundé pour un événement. Et juste après ça, je suis entré directement en studio.

 J’ai enregistré ma partie, puis je l’ai envoyée. Je n’étais pas au courant que j’allais travailler avec Beyonce et Pharell williams. C’est lorsque mon travail a été validé, que j’ai eu plus d’informations sur les personnes avec lesquelles j’allais enregistrer la chanson. 

Au-delà des retombées financières que tu as pu avoir, qu’est-ce que ce projet a apporté en plus dans ta carrière ?

Il y a d’abord l’impact mondial qui est ressenti, plus le fait que faire partir de ce projet a attiré une attention tout particulière sur ma personne. Mais pour moi, la plus grande retombée, c’est la pression. Aujourd’hui, il faut beaucoup de professionnalisme dans la façon de travailler. Nous l’avons démontré ici au Cameroun. 

Maintenant, il ne faut pas être professionnel seulement au niveau de l’Afrique mais également sur le plan mondial. Quand on voit comment les choses sont faites ailleurs, les moyens qui sont mis en place, les équipes qui gèrent ses choses, il y a une forte pression de faire la musique, mais surtout de gérer ma carrière encore mieux. 

En terme aussi de retombées, je reçois régulièrement les tweets élogieux des plus grands magazines du monde qui me mentionnent. Ainsi que les recommandations des grandes personnes du show-business qui désignent « Water » comme leur meilleure chanson à l’instar du directeur marketing de Disney. 

Quand je vois tout ça, j’ai vraiment chaud au cœur. Ça montre tout simplement que le travail que nous avons fait est apprécié à sa juste valeur. Je me suis rendu compte que je reçois beaucoup de commentaires, de tags du Brésil, du Chili, des États-Unis… À présent, c’est comme si une porte s’est ouverte pour me permettre de me libérer un peu plus, surtout musicalement, d’afficher avec un peu plus d’assurance ce que je fais déjà sans plus avoir à me retenir à cause conditionnement du marché qu’est l’industrie de la musique.

Ce qui captive le plus sur ce projet c’est le vidéogramme. La qualité de l’image est vraiment impressionnante. Peut-on savoir où la séquence dans laquelle tu apparais a été tournée précisément et pourquoi ?

Le vidéogramme a été tourné à Lagos. Il y avait une question de temps, avec tout ce qu’il y avait comme confinement et difficulté de voyage. Mais sur le fond, c’était une affaire du script que Beyonce voulait. Si vous regardez bien, la plupart des artistes qui ont tourné dans cette vidéo, chacun l’a fait de son côté. Ça faisait partie du concept de Beyonce qui était celui de réunir le monde entier, surtout la communauté noire autour d’un projet. C’est la raison pour laquelle celui-ci a été intitulé « Black is king ».

Avec les crises qu’il y’a au Cameroun, il n’y avait vraiment pas d’assurance. Les réalisateurs sont donc partis des États Unis pour Lagos, et moi je suis parti du Cameroun pour les rejoindre là-bas. C’est un projet scripté au plus petit détail dans lequel j’ai juste apporté ma contribution sur l’audio. Mais sur la vidéo, je n’ai pas trouvé un problème au script. Puisque celui-ci avait été déjà écrit, je devais donc m’en tenir aux directives de la production.

L’année passée sortait ton single Anita, une chanson qui continue d’ailleurs de bien tourner. Cependant, à la surprise générale de  tout le monde tu as sorti la suite de l’histoire. Peut-on dire que cela faisait déjà partie d’une stratégie ?

En faisant la première version d’Anita, il y avait déjà une deuxième, et même une troisième version en attente. Je voulais faire un projet de série comme ce qu’on a l’habitude de voir avec Edoudoua ou encore Moustik karismatik. Une histoire qui a une suite, mais avec de la musique. C’était un script pas facile à écrire dans la mesure où il fallait respecter le timing qui était de trois minutes pas plus. Et quand il a fallu composer les chansons, Anita était la première. La troisième partie qui arrivera dans les prochains jours, sera certainement la dernière, parce que j’ai envie de clôturer cette série.

Alors que sur le plan artistique tout semble aller pour le mieux pour toi, étrangement c’est aussi le moment où ton label traverse une crise avec le départ de certains artistes. On peut par exemple citer le cas le Mr Leo, l’un des cadres d’Alpha Better Records. Qu’est ce qui s’est réellement passé ?

Un label ce sont des contrats. Ce qui veut dire, on ne signe pas un artiste pour le garder toute la vie. Quand on fait un contrat, le jour où il arrive à terme, la personne est libre de partir. Si on la veut garder, on renouvelle son contrat. Il y a des départs que nous avons demandés, parce que beaucoup de choses ne fonctionnaient pas bien. C’est le cas d’Askia, ce sont des choses personnelles dont je ne peux pas parler en public. Mais pour les cas de Blaise B qui était là depuis 5 ans et Mr. Leo, ça n’a pas été des départs problématiques. Ça a été des départs où on s’est assis pour s’accorder.

Pour  Mr. Leo particulièrement, ça faisait 13 ans que nous étions ensemble, pas seulement en tant qu’artistes, mais partenaires et frères. Depuis 2013, il est dans le label. Qu’est-ce que Alpha Better Records n’a pas fait pour lui en tant que label indépendant pour installer sa carrière.

Aujourd’hui Mr. Leo a son propre label, Lion production qui commence aussi à produire des artistes qui montent en puissance comme nous l’avons fait au début pour lui.Avec une équipe que j’estime bonne, voyant le travail qui est en train d’être fait pour Kameni et Gomes. Ça veut dire qu’ils ont peuvent porter le projet là où nous nous sommes arrêtés. En parlant du projet de Leo, je ne crois pas que dans cette génération il y ait quelqu’un comme lui.

Je crois que c’est le meilleur en terme de visibilité et d’explosion. Avec lui, il fallait trouver un bon moyen de se séparer sans toutefois créer de désordre pendant qu’il était en train de produire d’autres artistes. Souvent la personne qui crée l’entreprise passe, l’entreprise peut être vendue, c’est ça le business.

Dans ce monde-là, c’est normal. Sauf que les personnes qui ne connaissent pas le monde des affaires ne comprennent pas ça. Tu prends un projet, vous faites ce que vous pouvez, après vous pouvez vous séparer sans polémique. Personnellement, le départ de Leo m’a laissé un peu plus d’espace.

Pour ce qui est du label, on est dans la phase de reconstruction, je parle du côté artistique. Il y a des artistes que nous sommes en train de préparer comme on l’a fait par le passé. Quand je commence à travailler avec des artistes, je ne fais pas d’annonce jusqu’à ce que le produit soit prêt. C’est seulement à cet instant là que j’annonce. C’est ce qui est arrivé avec les autres. Il faut de nouveaux visages. Sinon l’eau qui ne coule pas va sentir ( rires).

On sait tous que  Alpha Better Record à toujours été à Buea. Pourquoi avoir fait le choix de venir vous installer à Douala ? 

Je suis à Douala comme un réfugié. Il y a une guerre qui se passe au Sud-ouest et au Nord-ouest que personne n’ignore au Cameroun. On parle beaucoup de la guerre, mais pas assez de l’économie de la ville, des activités sociales, et culturelles qui sont en baisse. Le Sud-ouest est profondément touché. En tant qu’artiste apolitique, on devient des cibles faciles pour qui que ce soit. C’est un peu compliqué de rester dans un lieu où les armes crépitent partout. On kidnappe de gauche à droite, on lance des menaces

Gérant un label comme Alpha Better qui représente le Cameroun, il fallait déplacer toute l’équipe parce que ça devenait déjà très dangereux pour nous de vivre dans cet environnement. Surtout de fonctionner parce qu’on avait beaucoup de clients qui venaient des autres pays, même des amis artistes qui voulaient venir travailler avec Salatiel. Le Sud-ouest, tel qu’il est actuellement, n’est pas bon pour le business. On est donc à Douala comme des réfugiés. Il a fallu tout recommencer.

Avoir autant d’investissements quelque part et devoir partir précipitamment, ce n’est pas facile. Aujourd’hui nous avons des locaux à Douala, mais nous comptons retourner dans le sud-ouest dès que la situation se stabilisera. Personnellement, J’aimais Buea pour son climat. Si jamais la situation venait à rentrer dans l’ordre, on y retournera, mais les bureaux de Douala resteront ouverts. Notre ambition est d’installer Alpha Better records un peu partout dans d’autres pays africains, et même en Europe.

Depuis plusieurs mois tu as annoncé la sortie de ton premier album, un projet dans lequel tu as réuni plusieurs artistes. Quel est l’objectif d’une telle initiative ?  

L’album s’intitule Africa represented. Normalement, je devais sortir cet album comme le deuxième, c’est un album vraiment international. Mais avec tout ce qui se passe, avec l’attention qui est sur les réseaux streaming et partout dans le monde, il était important de sortir cet album en premier maintenant. J’ai annoncé l’album l’année passée. Ça devait être un album de 9 titres qui était prévu sorti au mois de Mars.

Avec tous les problèmes qu’on a eu, cela a été compliqué. Alors j’ai décidé d’ajouter des titres et toutes les collaborations que j’ai eues à faire durant le début l’année pendant tous mes voyages . Je les ai insérées dans l’album parce que ça colle avec le projet.

Africa represented est un album avec beaucoup de collaborations internationales. Et quand on parle d’Africa represented, il fallait représenter l’Afrique dans cet album.

C’est la raison pour laquelle j’ai pris les artistes tels que sollicité Teni du Nigeria, Soul Bangs de la Guinée, Sauti Soul du Kenya, StoneBwoy du Ghana pour la représentation africaine. Puis quelques artistes camerounais comme Locko, Mr Leo, Pascal  pour ne citer qu’eux ; Parce que la couleur de l’album collait avec ses personnes qui ne sont pas forcément fameuses, mais qui ont quelque chose que je recherchais pour l’album

Aujourd’hui, l’album « Africa represented »  a 15 titres. Le premier titre c’est « Ayagayo », un single qui est sorti l’année passée. Tout ça s’était pour commencer à introduire la sonorité de l’album Africa. Puis il y a le single « Vamos » avec Soul Bangs, c’était aussi pour intensifier l’annonce de l’album et donner une idée aux gens qui seront prêts à acheter l’album.

Cet album va sortir en fin septembre, nous avons de grands espoirs, parce qu’il ne va pas seulement toucher le Cameroun, mais le monde tout entier. C’est une grande équipe qui a travaillé dessus : des arrangeurs, des bassistes, des saxophonistes…

C’est moi-même qui mixe l’album. J’ai eu l’idée de cet album depuis 2013. Ce n’est qu’en 2017 que  j’ai vraiment travaillé dessus. Puis j’ai fait quelques ajustements tout dernièrement. Avant cet album, j’ai travaillé sur au moins trois albums avant de choisir les titres. Ça va vraiment être solide.

On te sait très dévoué pour la cause des personnes en difficultés, et ton association a reçu un prix pour les actions menées pendant la période de confinement. Quel est ton sentiment par rapport à cette marque de reconnaissance internationale ?

Je faisais déjà des dons à titre personnel, surtout pendant les périodes de fin d’années où j’allais faire les dons dans les maisons des personnes âgées. J’ai un spécial feeling pour les prisons. Avec mon label, on avait fait de nombreux dons dans les prisons. Cette période de Covid19 a été éprouvante pour beaucoup de personnes. Il fallait partager le peu qu’on avait avec ceux qui sont dans le besoin. Et c’est la raison pour laquelle l’association s’est mobilisée pour apporter son soutien à ces couches vulnérables.

Comme c’est une pandémie mondiale, nos actions sur le terrain ont été appréciées par des organismes qui suivent de près l’évolution de ce virus. Pour nous encourager dans notre initiative, nous avons reçu un certificat ( International Human Rights Commission). Ces actions que j’ai toujours menées, n’ont jamais été dans le but de recevoir un prix mais plutôt pour apporter de l’aide à mon prochain. Et ça fait du bien.

Aujourd’hui aux yeux de la plupart des jeunes tu es un modèle de réussite pas seulement en tant artiste, mais aussi en tant que entrepreneur. Quel est le conseil que tu peux donner à cette jeunesse-là qui rêve aussi de réaliser de grandes choses ? 

Je dirais que nous nous vivons dans un environnement très difficile, c’est comment essayer de guider une pirogue sur une colline. C’est le genre d’environnement, en termes d’efforts, si vous en mettez dix, pour que ça monte il faudra mettre cent. Donc il faut multiplier les efforts, apprendre, comprendre son environnement et savoir comment les gens pensent. Mais surtout il faut être patient. Par exemple je vous dis, avec tout ce que j’ai eu à faire c’est maintenant que je sors mon premier album. Je n’étais pas pressé quand je produisais les autres et que ça cartonnait pour eux parce qu’à chaque chose il y a un temps.

Il faut juste rester dans la bonne direction et travailler dur, mais aussi sagement. Et sagement ça veut dire, comprendre son environnement, se comprendre soi-même et savoir prendre les bonnes décisions même si on vit dans un environnement qui nous prédispose à la compromission.

Charles Binelli

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